Et voilà, nous revenons de Mataiva, quatre jours hors du temps, au bout du monde. Mataiva, c'est un atoll de l'archipel des Tuamotus, la petite chose là, tout à gauche de la carte :


C'est un atoll de 10km de long sur 5 de large, dont le lagon est constitué de 70 bassins d'environ 8m de fond, formés par des soulèvements tectoniques, ce qui lui donne une allure très particulière. Voici une photo piquée sur le net :


Cette île abrite environ 200 habitants. Il y a deux minuscules magasins qui fournissent les habitants en tout ce qui est nécessaire, des cocotiers partout, et des parcs à poissons sur tout le lagon. Les habitants vivent donc du coprah (noix de coco séchée) et de la pêche.

Notre pension c'était la Pension ARIIHEE VAI, une pension récente, qui n'est pas encore dans les guides, mais un petit bijoux de pension, tenue par Alphonsine et François, des Polynésiens fous ! Je dis fous, car c'est hallucinant tout ce que ces gens font et savent faire ! François est la police municipale de Mataiva. Il est aussi pêcheur : il fait le tour de ses parcs à poissons le mercredi pour les envoyer par avion le jeudi sur Tahiti où ils sont vendus ; il va pêcher les langoustes la nuit sur la barrière de corail. Il est chef : il fait tous les repas pour les clients de la pension, et croyez-moi, on se régale comme nulle-part ailleurs ! Il construit également des bungalows pour agrandir sa pension. Il n'arrête jamais.

Alphonsine fait tourner la pension, accompagne les clients dans les activités, et accessoirement elle est la responsable médicale de l'île. Sans aucune formation médicale autre qu'un stage d'un mois, elle accueille les malades de l'île, écoute leurs problèmes, téléphone aux médecins sur Rangiroa ou Tahiti, fourni les médicaments, sur prescription téléphonique, et déclenche les évacuations sanitaires sur Tahiti lorsque c'est nécessaire. Sacré responsabilité...

Ils sont tous les deux aidés par les membres de la famille, et d'autres habitants de Mataiva, et notamment Mama Coco, Papa Jean, Priscilla et les autres... Et avec tout ça, gentillesse et générosité humaine. La Polynésie dans ce qu'elle a de plus incroyable et de plus beau !


Moultes photos, couleurs magnifiques, expérience tellement enrichissante... plein d'articles à venir sur cette si jolie île de Mataiva... Je suis contente de revenir pour vous faire partager !

A l'entrée de la passe de Tiputa, dans un endroit appelé l'aquarium, les fonds marins sont magnifiques, profondeur et corail, poissons et requins, et même une murène qui a fait sortir Rafi très très vite de l'eau (mais pas de photo) !

Devant la pension, de jour comme de nuit, du lever de soleil au lever de lune, les paysages magnifiques se succèdent. On shoote, sans pouvoir s'arrêter, et du coup je n'arrive pas non plus à choisir les photos... alors en voici un tas en vrac ! Tous les clichés sont de Rafi me semble-t-il...

Le lagon vert se termine dans les sables roses... et c'est absolument magnifique ! Quelques centimètres d'eau, des langues de sable rose et blanc, des oiseaux et des raies... Pas vraiment de quoi palabrer en fait, seulement regarder, respirer, s'imprégner, et emmagaziner les souvenirs.

A 10 mn de marche derrière la pension, se trouve le récif, l'autre côté du motu, la barrière de corail, et l'océan. Le chemin qui a été tracé par Jacques traverse la brousse locale faite de cocotiers et de ces drôles de plantes pleureuses dont je ne connais pas le nom. Que pensez-vous de mon panoramique vertical ? C'est la première fois que j'en fais un dans ce sens, rigolo non ? Au bout du sentier, on arrive à un bras de mer qui rentre un peu dans les terres (il me semble qu'en tahitien on dit un hoa) et qui  va nous conduire à l'océan.


Nous voici sur le récif, seuls avec les vagues de l'océan Pacifique, des gros blocs de corail et le soleil. C'est beau, et nous sommes vraiment seuls au monde.


Et puis comme il fait vraiment chaud... aller plouf ! Un p'tit bain dans les piscines naturelles formées par le récif et le va et vient des vagues ! Nous verrons d'ailleurs des perroquets bleus turquoises filer sous les rochers... trop rapides pour être photographiés, mais je garde encore le souvenir de leur couleur incroyable...


(Et pour ceux qui s'inquiète toujours de savoir si oui ou non je maltraite ma fille, sachez que je ne l'avais pas attaché à un cocotier recouverte de miel pour qu'elle se fasse manger par les fourmis mais que tout simplement Meiere avait accepté de la garder, et elle jouait gentiment avec la petite Mahine, bande de malotrus !)